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Chirurgie d’augmentation mammaire par implants : ce qu’il faut savoir

La chirurgie d’augmentation mammaire est indiquée pour traiter une insuffisance mammaire primaire, ou secondaire à une grossesse ou un amaigrissement. Cette opération esthétique permet tout en augmentant le volume des seins, de remodeler la forme des seins, afin d’obtenir une poitrine harmonieuse et symétrique, en accord avec la morphologie de la patiente et ses désirs.

Malgré l’apparition de la technique de lipofilling (injection de graisse), l’augmentation mammaire par prothèses reste la chirurgie de référence dans le traitement des seins souffrant d’hypotrophie ou simplement pour les patientes souhaitant un volume plus avantageux.

La sécurité sociale ne prend pas en charge l’opération d’augmentation mammaire, sauf dans les cas suivants : agénésie mammaire (absence de développement des seins) et cas de malformation mammaire, telle une malformation thoracique sévère, un syndrome de Poland, ou une correction de seins tubéreux nécessitant la mise en place d’implants.

Quel type de prothèses mammaires pour son augmentation ?

Les prothèses remplies de sérum physiologique (eau saline) ont été de moins en moins utilisées ces dernières années dans l’augmentation mammaire, leur contenu liquidien pouvant provoquer des vagues] chez certaines patientes. Depuis 2001, l’innocuité du silicone a été démontrée et la grande majorité des chirurgiens plasticiens utilisent aujourd’hui les prothèses de dernière génération remplies d’un gel cohésif de silicone. Ces nouveaux implants très résistants donnent un rendu et un toucher très naturel.

Les prothèses peuvent être rondes ou anatomiques (forme en goutte d’eau proche du sein naturel), avec divers degrés de projection. Des essais d’implants de taille différente grâce à un soutien-gorge spécifique sont réalisés en consultation. Le choix du type de prothèse, mais aussi leur mode d’implantation vont différer selon la morphologie thoracique, l’épaisseur de la peau, la quantité de tissu glandulaire et les désirs de la patiente.

Position des implants

La situation est choisie en fonction de chaque cas particulier.

 Soit la position rétro-pectorale (rétro-musculaire) : La prothèse positionnée sous le muscle pectoral permet de mieux protéger l’implant et de la rendre moins palpable notamment chez les patientes fines.

 Soit la position rétro-glandulaire : cette loge est plus rarement indiquée et ne va concerner que des cas spécifiques, comme les patientes possédant déjà un certain volume mammaire et un très léger degré de ptôse. Effectivement, pour ces patientes, une position sous le muscle donnerait un effet de "hamac". L’implant placé directement sous la glande permet un aspect plus physiologique en " habitant " un sein légèrement tombant.

 La position en dual plan : haut de la prothèse en position rétro-pectorale, bas de la prothèse en position rétro-glandulaire. Cette technique moderne permet de profiter des 2 avantages des 2 positions combinées, avec un contour de la prothèse adouci dans sa partie supérieure et une partie inférieure de la prothèse libre sans contrainte musculaire avec un aspect plus naturel car plus déroulé.

Le déroulement de l’opération

L’intervention se réalise sous anesthésie générale et dure environ 1 heure.

La mise en place des prothèses peut se faire :

 Par la voie sous-mammaire (au niveau du sillon sous le sein) : indiquée lors de ptôse mammaire, ou pour des patientes possédant déjà un certain volume mammaire permettant de camoufler la cicatrice d’incision.

 Par la voie axillaire (cicatrice cachée sous le bras) : voie indiquée sur demande de la patiente et lorsqu’il s’agit d’une première intervention d’augmentation mammaire. Cette incision ne laisse aucune cicatrice sur le sein.

 Par la voie hémi-aréolaire inférieure : c’est la voie la plus privilégiée. Cette cicatrice permet une bonne voie d’abord pour le chirurgien esthétique qui peut mieux maitriser la confection de la loge. De plus, la dissimulation de la cicatrice d’incision est quasi-totale car elle va se fondre à la jonction pigmentée naturellement présente autour de l’aréole.
La durée de l’hospitalisation est d’une journée.

Les suites après l’intervention

 Un pansement est mis en place pendant 24 heures puis est remplacé par le port d’un soutien-gorge de type sportif pendant 3 semaines.
 Prise d’antalgique si douleur.
 Reprise du sport pas avant 1 mois.
 L’exposition au soleil ou au UV des cicatrices est déconseillé la première année suivant l’intervention.

Les résultats définitifs s’apprécient au bout de 2 à 3 mois, le temps que l’oedème consécutif à l’opération se résorbe et que les tissus s’assouplissent.
Le port de prothèse mammaire n’entrave en rien le bon déroulement des examens cliniques, des radiographies et des mammographies. Après une augmentation mammaire, une surveillance régulière est recommandée au moins tous les 2 ans, afin d’évaluer le bon état des prothèses mammaires et leur parfaite tolérance.
L’augmentation mammaire par prothèse est la chirurgie la plus pratiquée pour traiter les seins hypotrophiques. Cependant, une autre alternative, récente, est l’intervention de lipofilling ou lipostructure, consistant à injecter dans les seins la propre graisse de la patiente (graisse autologue). Cette technique, en cours d’évaluation, est utilisée dans certains cas comme la chirurgie réparatrice de reconstruction après cancer, ou lors d’une indication esthétique d’augmentation mammaire en association à la pose de prothèses afin d’arrondir leurs contours.

Plus d’éléments sur l’opération augmentation mammaire sur la vidéo d’information de chirurgie esthétique du Dr Picovski :

Article rédigé par le Docteur David Picovski, chirurgien esthétique à Paris, qualifié par l’Ordre des Médecins.

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