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Naissance de l’art du massage

L’histoire du massage. C’est en Grèce qu’émergea la science, la pensée rationnelle, qui inspira une pratique médicale dégagée des théories magico-religieuses sur le corps humain.

Naissance de l’art du massage.

Du toucher primaire à la structuration d’une gestuelle de relaxation.

Le toucher, un sens en commun avec le monde animal qui assure le mise en route de fonctions vitales ; par le léchage chez les animaux et le toucher qui, chez l’être humain, passe principalement par la peau de ses mains et toute sa dimension subjective.

Du toucher au massage

Le toucher est notre second sens après la vue, en termes d’informations traitées par le cerveau et notre dimension sujetale...

Naturellement égocentrés, nous sommes plus enclins à imaginer ce qui nous valorise et à croire ce qui nous arrange... Pour mieux se mirer, l’être humain s’est créé des dieux à son image, a élaboré un ordre cosmique dont il est le centre ou le but, pour trouver un certain équilibre (quitte à se soumettre à cet ordonnancement). Se sécuriser face à ses maux effrayants, garder sa santé, sa vitalité, sa fécondité, “vivre en bon harmonie†, bref, donner du sens à son existence, ne pouvait alors se faire indépendamment du cadre religieux.

Les anciennes traditions médicales se sont développées à partir de la pensée magique et mystique, et y restent étroitement liées (Hippocrate fut le premier à tenter une démarche dégagée de cet aspect). Ainsi il fallait être catholique pour avoir le droit d’accès aux premières facultés françaises de médecine et l’astrologie faisait partie des enseignements !.. Il n’est donc pas étonnant que notre médecine moderne (qui n’a jamais que 2 siècles) soit encore à se débattre avec une certaine pensée magique, récurrente dans les théories des “médecines douces†, “parallèles†ou “alternatives†. Le massage, issu des anciennes conceptions médicales, n’échappe pas à cette influence.

Le corps et qui plus est la main, seront ainsi culturellement investis d’une charge affective, idéologique ou symbolique avant même d’en découvrir l’anatomie et d’en comprendre les fonctions. L’étude du cerveau, de la cognition et de la perception, permettent à présent de mieux comprendre notre perception. Pour le toucher, par l’objectivité des formes, des volumes, des textures, des pressions et résistances, des températures ; et aussi ses aspects subjectifs que nous traduisons à partir de nos mains : agréables ou non, bonnes, généreuses ou pas, adroites ou hésitantes, etc., que décode notre cerveau... Car la sensation perçue est d’abord une interprétation personnelle du réel qui passe par notre cerveau et nos filtres culturels, subissant ainsi en permanence ces deux influences : l’objectivité et la subjectivité qui nous animent.

Le souffle, symbole de la vie

Lorsque les gens parlent d’énergie c’est souvent comme d’un fluide (magnétisme), une force d’animation ou vitale. C’est simplement par analogie aux éléments culturels que nous véhiculons inconsciemment. On retrouve ainsi les différentes étymologies du souffle : pneuma en grec, prana en sanskrit, le shi chinois, et ki japonais, ruah en hébreux, spiritus en latin, er-ruh de l’arabe coranique, esprit en français. C’est le symbole du respire divin qui émane du cosmos et qui, pour les croyants, donnerait la vie.

Bien que la science n’aie jamais trouvé les fameux canaux ou “méridiens†qui sont supposés transporter “l’énergie vitale†dont parle la tradition médicale chinoise ni les chakras pour la tradition médicale Ayurvédique, la croyance populaire perpétrée par le phénomène culturel et un certain marché de l’idéologie, pérennisent ces mythes à travers les siècles.

De nombreuses résurgences issues des traditions orientales, mais relookées à la mode occidentale New Age, entretiennent une perception fausse du réel tout en alimentant le marché de l’ésotérisme et les discours sectaires.

Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours

C’est en Grèce qu’émergea la science, la pensée rationnelle, qui inspira une pratique médicale dégagée des théories magico-religieuses sur le corps humain. C’est pour cela que la médecine actuelle garde le nom d’Hippocrate, symbole d’une longue et fastidieuse conquête dans l’histoire de l’humanité, toujours à l’oeuvre.

Si Hippocrate semble avoir eut recourt au massage, on retrouve davantage l’usage de cette pratique pour le plaisir chez les romains qui développèrent le thermalisme. Le massage était alors utilisé comme un agrément parmi un ensemble culturel plus vaste : jardins, musées, bibliothèques, divers bains, douches et piscines... Le rapport au corps était alors plus naturel qu’il ne le deviendra sous l’influence de la christianisation.

Durant le moyen âge la maladie est perçue comme une punition divine, la vie et la mort sont la volonté de dieu... Le corps doit expier ses fautes et la souffrance était souvent considérée comme un moyen de “sauver son âme†... Les thermes seront détruits par les multiples invasions où confiés à l’église sous la tutelle stratégique des “saints guérisseurs†.

Il faut attendre la Renaissance pour que se développe l’idée que le corps peut être animé par sa propre mécanique et commencer à nous libérer de l’emprise religieuse. La passion de l’époque pour les automates en inspira certain : Rabelais (1494-1563) assimilait le corps à un groupement de leviers, poulies, cordons et filtres ; Vésale (inspiré par Léonard de Vinci) publie en 1543 les premières planches anatomiques du corps humain ; Galilée (1564-1642) invente la mécanique céleste ; Descartes (1596-1650) développera la pensée rationnelle, La Mettrie (1709-1751) publie L’homme machine...

L’histoire de la santé et de la médecine montre que c’est par la compréhension du fonctionnement de notre corps que nous pouvons nous le réapproprier et ainsi nous libérer du poids de nos croyances. Mais l’influence culturelle est telle que la pensée rationnelle semble être le véritable “miracle†de notre évolution !

L’étude récente du cerveau et le développement des neurosciences (20ème siècle) nous permettent de commencer à entrevoir les complexes mécanismes de la pensée humaine et enfin, la nature de notre conscience.

Quelques repères

La pratique du massage réapparaît avec le développement des pratiques sportives ; avec Per Henrik Ling (1776-1839) fondateur de l’école de gym et de massage en Suède ; Lucas Championnière l’introduit en France en 1880 puis J.B. Mennell durant la guerre de 14/18 et le développa avec beaucoup d’autres.

 le 20ème siècle voit le développement de la protection sanitaire et sociale ; le “thermalisme social†s’ouvre grâce à la prise en charge des cures par la Sécu. Après la 2ème guerre mondiale, s’impose en 1946 le diplôme de masseur-kinésithérapeute pour la pratique des massages de rééducation fonctionnelle ou à visée thérapeutique.

 apparition au sein du mouvement hippy du massage Californien (1950/60) en réponse au puritanisme américain ; c’est aussi les premières revendications de la notion de plaisir, de liberté sexuelle (mai 68) qui donneront pour les femmes et le couple, le droit à la contraception et à l’avortement. Le rapport au corps évolue selon la matrice culturelle, et vice versa.

 L’École Toulousaine de Relaxation Manuelle M.C. Hauet met en place depuis 2000 la formation de Relaxologue en Techniques Manuelles de Bien Etre ; 500 heures sur une année. Cette formation est la seule en France à promouvoir la massorelaxation dans une approche psychocorporelle moderne et rationnelle, respectueuse des sciences humaines actuelles mais sans visée thérapeutique ; garantie sans chakras ni méridiens, sans conservateurs traditionnalistes, sans OGM ni ésotérisme version New Age.
Une formation et un lieu entièrement dédiés aux tactophiles !

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