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La microkinésithérapie animalière : les animaux aussi

Michel Zaluski, kinésithérapeute,
microkinésithérapeute,
microkinésithérapeute animalier et
formateur

Qu’est-ce que la microkinésithérapie animalière ?

Michel Zaluski : Il s’agit de l’adaptation des
protocoles de la microkinésithérapie aux
animaux : chevaux, chiens, chats, avec
quelques extensions anatomiques aux
vaches, moutons... J’y suis venu à la
demande de certains patients que je suivais
en microkinésithérapie au début des
années 90. Puis mes collègues m’ont
demandé de préparer un cours dédié à cette
technique animalière. Il a fallu tout
refondre quant à l’anatomie particulière
des espèces et adapter les palpations aux
grands animaux ou difficiles d’approche.

Que permet de traiter la microkinésithérapie animalière ?

Michel Zaluski : Chez le cheval, elle accède
aux problèmes biomécaniques de pont
vertébral, boiterie d’épaule, hanches ou
autres articulations. Il peut s’agir de chevaux
de propriétaire (pour la balade), de concours
de saut d’obstacles (CSO), de course, de
dressage ou de club (trop sollicités).Au fil de
mon expérience, j’ai constaté également
qu’un cavalier " asymétrique ", porteur
d’une scoliose ou d’un défaut de monte,
droitier… induisait une asymétrie à ses
chevaux ou de comportement liés à des
habitudes. Dans ces cas, je propose de
soigner le couple animal-cavalier. La
microkinésithérapie peut aussi résoudre
certains problèmes digestifs, respiratoires
diagnostiqués par un vétérinaire.

Et chez les autres animaux ?

Michel Zaluski : A la différence des
chevaux, les autres animaux ne sont pas
montés. Cependant, ils peuvent présenter
des cas d’arthrose, des déplacements
articulaires post traumatiques : chute, laisse
sur laquelle le maître a trop tiré. Dans ce
dernier cas, je recommande d’aller voir un
éducateur canin.
Les chats -souvent stressés- réagissent bien
à la microkinésithérapie. Sinon, j’ai eu
affaire à quelques cas atypiques qui m’ont
été présentés au cours de mes voyages :
dromadaires, serpents, lémuriens…

Comment savoir si une pathologie relève de vos compétences ou de celles d’un vétérinaire ?

Michel Zaluski : Pour le propriétaire, il n’est
pas toujours aisé de le savoir a priori. Mais,
nous professionnels, savons bien évidemment
faire la différence au premier contact.Comme
en kinésithérapie, nous travaillons en
complémentarité avec les vétérinaires, seuls
compétents dans le cas de pathologies lourdes
ou d’indications chirurgicales.
Au terme d’une séance, l’animal (par exemple,
un chien), venu avec une boiterie, doit repartir
sans. S’il la conserve, une pathologie plus
grave se cache derrière et demande une
nouvelle visite chez le vétérinaire pour un
nouveau bilan médical. Pour le cheval, on
attend 8 à 21 jours de travail et de
récupération pour obtenir un résultat.

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