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3 méthodes : Unicisme, pluralisme et complexisme

Trois méthodes existent en homéopathie, l’unicisme, le pluralisme, le complexisme. Elles ont toutes leur intéret, mais l’unicisme est du grand art de l’école Hannemannienne.

L’unicisme

L’unicisme, c’est donner un remède, être sur un parfait similimum, et attendre que ce remède agisse pour savoir si il s’est comporté d’une façon favorable, ou s’il faut donner un autre remède pour compléter son travail.

L’unicisme c’est du grand art de l’école Hannemannienne. Mais pratiquer l’unicisme c’est difficile car nous sommes tous sous l’influence de ce que l’on appelle une diathèse, c’est-à-dire une prédisposition à faire des maladies qui vont toutes dans le même sens. L’exemple d’une diathèse psorique. Qu’est-ce que la psore, eh bien la psore c’est la façon dont le patient va faire toujours des maladies de peau, ça va être psoriasis, acné, eczéma, etc… et cette diathèse aujourd’hui, c’est extrêmement difficile de la trouver, car nous sommes tous pollués, il faut le savoir, nous sommes pollués par ce fameux stress oxydatif et donc, pour être uni ciste, il va déjà falloir déterminer cette diathèse profonde qui est en nous, or comme cette diathèse est perturbée par cette pollution interne que nous avons, il va être extrêmement difficile que le patient réponde par l’affirmative à toutes les questions posées par la matière médicale. Si par bonheur on y arrive, et ça relève du parcours du combattant, on peut être dans l’esprit uni ciste, et prescrire ce fameux similimum, mais c’est extrêmement difficile, parce que extrêmement rare. Alors c’est vrai que il y a des homéopathe uni cistes, qui prescrivent de cette façon, mais comment peut-on aujourd’hui, au 21ème siècle, être strictement uniciste…

Le pluralisme

Le " pluralisme, c’est l’emploi de plusieurs médicaments, prescrits unitairement en alternance ou/et en concomitance pour traiter un même malade. Le pluralisme se différencie donc de " l’unicisme" où le malade ne reçoit qu’un seul médicament, le fameux Similimum, et du " complexisme " où plusieurs médicaments homéopathiques sont associés en formules composées.

C’est une autre méthode qui est la plus usuelle, qui est pratiquée en France, où l’on donne plusieurs remèdes. L’avantage, c’est que l’on va couvrir une synergie, et que dans cette synergie, on va, effectivement, notamment sur un état aigu, faire un bon travail, sauf qu’on ne va plus savoir à un certain moment, quel est le remède qui agit, puisque nous sommes une synergie.

Le complexisme

Le complexisme est une technique de prescription qui associe plusieurs médicaments homéopathiques dans la même préparation. Ces associations peuvent être prescrites par le médecin (complexisme individualisé), ou sont disponibles sous forme de spécialités.

Ces spécialités renferment plusieurs médicaments homéopathiques et sont utilisées en complément de prescription.

Les médecins homéopathes utilisent les complexes :

• Dans les affections chroniques, en première intention ou en complément des médications de fond d’une prescription individualisée en homéopathie, ou d’un traitement classique allopathique,
• Dans les pathologies aiguë s quand le médecin cherche à couvrir un ensemble de symptômes qui peuvent coexister et/ou se succéder avec l’évolution de la maladie. Les complexes homéopathiques répondent ainsi à de nombreux cas en pratique quotidienne,
• Dans les techniques dites " de drainage " qui consistent à employer des substances ayant une activité diurétique, et/ou cholérétique, et/ou cholagogue, et/ou sudorifique, et/ou laxative douce.

Cette troisième méthode qui est une méthode complexiste, ce sont des associations de remèdes, par exemple des gouttes, ce que l’on appelle la galénique, c’est-à-dire des suppositoires, des cachets, etc… et là on est sur le même problème que le pluralisme, c’est-à-dire qu’on ne sait plus faire de l’homéopathie, c’est une homéo allopathie ça. Ca peut être justifié dans la mesure où sur un état aigu, ça peut être rapide, efficace, mais si l’on ne se sert que du pluralisme et du complexisme pour travailler un état aigu et revenir après à un " unicisme modéré ", c’est-à-dire la recherche d’un similimum accompagné d’un draineur et d’un complémentaire, pour retravailler sur un état chronique, sur le terrain du malade, alors là, effectivement, on peut passer à un unicisme modéré, après avoir traité par complexisme ou pluralisme. Mais il faut savoir que l’on n’est plus, dès lors que l’on applique un pluralisme ou un complexisme, dans le champs essentiellement homéopathique, au sens stricte du terme, car nous ne sommes plus sur la recherche du similimum, et que l’on va recouvrir largement un ensemble de symptômes et donc ça c’est une attitude, qui est quelque part, allopathique…

Voilà la différence de ces trois écoles.

Dans l’absolu, la meilleure méthode serait l’unicisme, sauf que l’unicisme est extrêmement compliqué à appliquer. Le pluralisme s’éloigne du concept homéopathique, et plus l’on donne un ensemble de remède, moins on a compris le cas du malade, et plus on donne du complexisme, plus on fait une homéo allopathie. Donc, tout dépend si l’on est sur un état aigu, un état chronique ; et puis le malade, lui il s’en moque un peu de savoir si l’on pratique l’unicisme, le pluralisme, le complexisme, lui ce qu’il veut, c’est être soulagé le plus rapidement possible, et pour cela, il est vrai que le complexisme peut avoir son intérêt.

Donc il ne faut pas s’enfermer dans une école, il y a plutôt une école à adapter à chaque patient. Si les homéopathes étaient convenablement formés à ces écoles, et savaient appliquer, en fonction du cas du patient, chaque école, en connaissant ses limites, on ferait du bon travail. Mais il est vrai que l’unicisme, est dans l’absolue, la règle essentielle.

Lorsque l’on maîtrise bien ces matières médicales, et qu’on est en présence d’un malade, on va savoir si le malade crie sa malade, et comment il crie sa maladie. Si c’est un malade belladonna par exemple, même dans une phase aigue, ça demande beaucoup de maîtrise de la matière médicale.

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